Thrombose et cancer
Une thrombose pas comme les autres
Le patient atteint de cancer présente un risque majoré de développer une Maladie ThromboEmbolique Veineuse (15 à 20% d’incidence chez les patients atteints de cancer (1)).
Il s’agit de la 1ère cause de décès après le cancer lui-même (2), son risque est 4 à 7 fois supérieur à celui de la population générale (3).
Un patient sur 2 présente une MTEV à l’autopsie (4) et 9% des 150 000 patients qui décèdent chaque année décèderont d’une MTEV en ambulatoire (5).
La MTEV peut également être révélatrice d’un diagnostic de cancer dans 10% à 25% des cas (6).
Qu’est-ce que la maladie thromboembolique veineuse ?
Le patient atteint de cancer présente un risque majoré de développer une maladie thromboembolique veineuse (MTEV) : thrombose veineuse, embolie pulmonaire, thrombose veineuse sur cathéter. Il s’agit d’un caillot de sang qui peut se former dans toutes les veines de l’organisme (phlébite) et se déplacer jusque dans les poumons (embolie pulmonaire). La phlébite est aussi nommée thrombose veineuse profonde.
La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est la première cause de mortalité des patients atteints de cancer (après le cancer) :
- Les recommandations nationales et internationales sont souvent méconnues
- Plusieurs enquêtes démontrent jusqu’à 50 % de prise en charge non optimale (molécule, durée …)
- Lorsque la MTEV est diagnostiquée et confirmée par échodoppler (thrombose) ou angio scanner (embolie pulmonaire), le traitement doit être curatif et non préventif et se poursuivre durant 6 mois quelle que soit la molécule utilisée
Pour améliorer la prise en charge de la thrombose veineuse chez le patient atteint de cancer, des outils sont à la disposition des professionnels de santé et des patients.
Création d’un groupe de travail en Bourgogne-Franche-Comté
Afin d’améliorer la prise en charge de la thrombose veineuse chez le patient atteint de cancer, un groupe de travail régional a été constitué en 2019 pour uniformiser l’information auprès des professionnels de santé et améliorer la coordination interprofessionnelle.
- de l’URPS Pharmaciens
- de l’URPS Infirmiers
- de l’ARMV BFC
- d’un CLCC et CHU
- du DSRC Bourgogne-Franche-Comté
