Activité physique adaptée (APA)
On entend par activité physique tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d'une augmentation de la dépense énergétique.
La sédentarité (manque d'activité physique) est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde (6%). On estime par ailleurs qu'elle est la cause principale de 21 à 25% des cancers du sein ou du colon, de 27% des cas de diabète et d'environ 30% des cas de cardiopathie ischémique.
Chez l'adulte, pratiquer une activité physique régulière et adaptée:
- réduit le risque d'hypertension, de cardiopathies coronariennes, d'accident vasculaire cérébral, de diabète, de cancer du sein et du colon, de dépression et de chute;
- améliore l'état des os et la santé fonctionnelle; et
- améliore l'état des os et la santé fonctionnelle; et est un déterminant clé de la dépense énergétique et est donc fondamental pour l'équilibre énergétique et le contrôle du poids.
L’activité physique adaptée (APA) est selon le Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 « la pratique dans un contexte d'activité du quotidien, de loisir, de sport ou d'exercices programmés, des mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, basée sur les aptitudes et les motivations des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions ordinaires. La dispensation d'une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d'adopter un mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liés à l'affection de longue durée dont elle est atteinte ».
Toute personne atteinte de cancer (enfant, adulte, senior), qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement, peut pratiquer une activité physique au regard des nombreux bénéfices qu’elle procure (INCa, 2017) :
- Maintien et/ou amélioration de la condition physique : l’activité physique améliore les capacités cardio-respiratoires et musculaires.
- Maintien et/ou une amélioration du poids et de la composition corporelle : Diminution du poids corporel et de l’Indice de Masse Corporelle, de la masse grasse, maintien voire augmentation de la masse musculaire.
- Amélioration de la qualité de vie globale : diminution de la fatigue perçue, des troubles anxio-dépressifs, et des douleurs, amélioration de l’estime de soi et de l’image corporelle.
- Amélioration de la tolérance des traitements (diminution de certains effets indésirables des traitements), et de leurs effets à moyen et long terme ;
- Allongement de l’espérance de vie (diminution de la mortalité globale) et une diminution du risque de récidive.
Que ce soit pendant ou après les traitements, il est recommandé de limiter les activités sédentaires (être assis ou couché, regarder la TV, etc…) et de pratiquer une activité physique de manière régulière afin d’atteindre idéalement les recommandations de l’organisation mondiale de la santé (30 minutes d’activité physique d’intensité modérée journalière en une seule fois ou par périodes de 10 minutes consécutives minimum).
Il n’est pas trop tard pour commencer. En effet, une activité physique débutée même après les traitements permet de diminuer les effets secondaires qui peuvent encore persister quelques mois après le dernier traitement.
L’enseignant en APA (activité physique adaptée) se base sur les aptitudes et les motivations des personnes ayant des besoins spécifiques, dont les aptitudes physiques, psychologiques et conditions sociales les empêchent de pratiquer dans les conditions ordinaires. Il peut s’agir de personnes en situation de handicap, de personnes atteintes de maladies chroniques ou encore de personnes en difficulté d’insertion sociale et des personnes avançant en âge.
Son objectif est de rééduquer, réadapter, d’éduquer ou de prévenir, à travers des situations motrices qui utilisent des activités physiques, sportives ou artistiques à l’aide de matériel varié et en garantissant la sécurité du pratiquant.
Vous pouvez bénéficier gratuitement de séances d’activité physique adaptée, pendant et après vos traitements, dans le cas où vous souhaiteriez être accompagné ou si vous ne souhaitez pas débuter ou reprendre des activités physiques en situation « ordinaire ». Pour cela, demandez un certificat de non-contre-indication à la pratique d’activité physique à votre spécialiste (oncologue, chirurgien ou radiothérapeute) ou médecin traitant.